Identités et cultures 2 : Politiques des différences

Une recension de Philippe Nassif, publié le

Figure centrale des « cultural studies », le sociologue anglais d’origine jamaïcaine Stuart Hall a forgé des concepts capables d’épouser l’inédite complexité du XXIe siècle – ses mélanges ethniques, sa machinerie mass-médiatique et son populisme. Il délaisse ainsi l’idée, marxiste, d’aliénation des consciences (la soumission du peuple à l’idéologie de l’élite) au profit du concept, signé Antonio Gram­sci, d’« hégémonie » : ou la lutte dans la sphère publique de plusieurs idéologies concurrentes pour imposer leur domination sur les esprits. À l’heure du multiculturalisme et de l’effacement des États-nations, cette idée d’une multiplicité de discours se dis­putant l’hégé­monie retrouve toute son actualité. Ce qui permet à Stuart Hall de constater  dans ce recueil d’essais qu’en tant que « migrant », il est désormais au « centre » d’une postmodernité qui a fait de la fragmentation son expérience première et de la dissonance une méthode d’interprétation de nos sociétés.

Sur le même sujet
Article
1 min

L’examinatrice tente de raisonner Kevin en lui expliquant qu’il doit respecter le principe d’égalité entre les candidats. De plus en plus énervé, le jeune homme lui rétorque qu’il faut aussi comprendre l’identité de chacun. Elle aussi n…


Bac philo
1 min
Nicolas Tenaillon

L’identité désigne ce qui est semblable à soi-même ou qui ne présente qu’une seule réalité malgré des points de vue différents. L’égalité est ce qui fait que deux choses peuvent être substituées l’une à l’autre ; la différence, ce qui fait que…


Le fil
1 min
Jean-Marie Durand

Connaissez-vous Paul Audi ? Voici un philosophe exigeant et singulier, qui cherche à comprendre ce qui ne va pas chez lui dans Troublante Identité,…

L’identité ? Quelle identité ?




Le fil
1 min

C’est l’un des plus grands théoriciens de la liberté, dont les écrits continuent de nous guider. Au XIXe siècle, le philosophe britannique John Stuart Mill a…

“Ne pas nuire à autrui !” Quand John Stuart Mill borne la liberté