La nébuleuse de l'insomnie

Une recension de Victorine de Oliveira, publié le

Un domaine agricole sur le déclin au Portugal, une famille où règne un grand-père amer, des femmes à qui l’on dit « viens par ici ». L’un des héritiers, le narrateur, est autiste, un « idiot ». S’exprime la voix d’un esprit dérangé pour les uns, à fleur de peau pour ceux qui apprécieront sa musique toute faulknérienne. Merleau-Ponty a relevé l’illusion d’un silence intérieur « en réalité bruissant de paroles ». Lobo Antunès en donne un possible déchiffrage : « Ça va vite d’abord puis c’est de plus en plus lent et ça s’arrête au beau milieu du refrain. » 

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