Bas les masques ?
Si nos corps sont désormais déconfinés, nos visages restent cachés par mesure de protection des autres et de nous-mêmes. Quelles sont les conséquences de l’effacement du visage dans l’espace public ? Le masque est-il un vecteur de solitude absolue, d’inquiétante étrangeté, ou, au contraire, un support d’expression personnelle, une possibilité de créer de nouveaux rites au quotidien ? À en croire la philosophe Corine Pelluchon, le sociologue David Le Breton, le romancier Nicolas Mathieu et l’anthropologue Michel Agier, le masque n’a pas fini de nous étonner.
Articles de ce dossier
« La banalisation du masque dans l’espace public produit un sentiment d’inquiétante étrangeté, car les visages disparaissent. Or, dans une société…
« Je ne crois pas du tout que nous perdions notre visage sous un masque. Le masque réorganise simplement la dialectique entre ce qui est montré et ce qui…
« D’ordinaire, le masque participe du rituel, que ce soit celui des fêtes païennes comme le carnaval, ou des cérémonies religieuses dans les sociétés…