Aller au contenu principal
Menu du compte de l'utilisateur
    S’abonner Boutique Newsletters Se connecter
Navigation principale
  • Le fil
  • Archives
  • En kiosque
  • Dossiers
  • Philosophes
  • Lexique
  • Citations
  • EXPRESSO
  • Agenda
  • Masterclass
  • Bac philo
 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
rechercher
Rechercher

Hitchcock, de Sacha Gervasi

Dans la tête d’Hitchcock

5 articles publié le 21 février 2013
À l’occasion de la sortie en salles d’une évocation de la vie du cinéaste pendant le tournage de Psychose, nous avons demandé à cinq philosophes de décrypter leur film favori signé du maître du suspense.

« Une petite histoire bien tordue », c’est ce que choisit Alfred Hitchcock, célébré mais fatigué, pour redonner un coup de jeune à son cinéma. C’est en tout cas ainsi que nous le présente le film qui lui est consacré et qui sort en salles. En 1959, le maître, âgé de 60 ans, décide d’adapter un roman de gare glauque, Psychose. Retrouver le plaisir de ses jeunes années de cinéma doit aussi lui permettre de reconquérir son épouse, Alma Reville (Helen Mirren), échaudée par l’égoïsme de son mari. Hitchcock navigue entre comédie de remariage et archéologie cinématographique. On y perçoit cette obsession de la forme qui fait le génie du cinéaste. Ce dernier construit ainsi son film autour d’une scène, celle du meurtre de Marion sous la douche. Le premier tiers de Psychose n’est qu’une longue fausse piste, la suite un habile decrescendo, l’ensemble un dispositif pour exciter nos pulsions en évitant la censure : noir et blanc pour déréaliser le sang, montage nerveux pour suggérer sans la montrer la violence et la nudité, direction d’acteurs à la limite du harcèlement, fusion entre les images et la musique de Bernard Herrmann, sans oublier une campagne de communication qui interdit les retards dans les salles – afin que les spectateurs ne manquent pas la séquence cruciale.

Alors qu’il n’était considéré que comme un bon artisan, de jeunes critiques français firent d’Hitchcock, dans les années 1950, un artiste, voire un philosophe. Éric Rohmer écrivit ainsi : « Idées et formes suivent la même route, et c’est parce que la forme est pure, belle, rigoureuse, étonnamment riche et libre qu’on peut dire que les films d’Hitchcock […] ont pour objet […] les Idées, au sens noble, platonicien du terme » (Les Cahiers du cinéma, n° 93, mars 1959). Mais l’obsession de la perfection formelle suppose aussi le désir, la peur et la culpabilité, et oriente alors la lecture de ses films vers Freud et Lacan, comme l’a suggéré Žižek dans Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Lacan sans jamais oser le demander à Hitchcock (Capricci, 2010). Cette polarité entre métaphysique de la forme pure et psychologie des profondeurs anime toujours les interprétations des philosophes d’aujourd’hui. Les cinq analyses présentées ici se retrouvent autour des thèmes de l’inconscient, de l’invisible et du néant. Une femme disparaît : réapparaîtra-t-elle ? Le soupçon dissout-il le réel ? Que révèle une modeste mélodie fredonnée ? Peut-on donner de la chair à un homme qui n’existe pas ? Hitchcock montre des êtres qui doutent d’eux-mêmes, d’autrui et du monde. Mais ils déploient leurs angoisses dans des dispositifs d’une rigueur et d’une beauté confondante. Dès lors, ces images, ces fantasmes, sont-ils des simulacres ou l’essence même des choses ? Telle est la vertigineuse question que pose le cinéma d’Alfred Hitchcock.
 

À voir Hitchcock, de Sacha Gervasi, avec Anthony Hopkins, Helen Mirren, Scarlett Johansson. En salles.

Articles de ce dossier

Article
2 min
La féminité au révélateur
Clotilde Leguil 21 février 2013

Une femme disparaît {1938}


Article
2 min
Ressorts de la tension
Pierre Cassou-Noguès 21 février 2013

Soupçons {1941}


Article
2 min
Ce que vaut une valse
Peter Szendy 21 février 2013

L’Ombre d’un doute {1943}


Article
2 min
Approches de Madeleine
Jean-Pierre Dupuy 21 février 2013

Sueurs froides {1958}


Article
3 min
Entre Hamlet et Mad Men
Sandra Laugier 21 février 2013

La Mort aux trousses {1959}


  1. Accueil-Le Fil
  2. Dossiers
  3. Dans la tête d’Hitchcock
Philosophie magazine n°178 - mars 2024
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Avril 2024 Philosophe magazine 178
Lire en ligne
Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
Réseaux sociaux
  • Facebook
  • Instagram
  • Instagram bac philo
  • Linkedin
  • Twitter
Liens utiles
  • À propos
  • Contact
  • Éditions
  • Publicité
  • L’agenda
  • Crédits
  • CGU/CGV
  • Mentions légales
  • Confidentialité
  • Questions fréquentes, FAQ
À lire
Bernard Friot : “Devoir attendre 60 ans pour être libre, c’est dramatique”
Fonds marins : un monde océanique menacé par les logiques terrestres ?
“L’enfer, c’est les autres” : la citation de Sartre commentée
Magazine
  • Tous les articles
  • Articles du fil
  • Bac philo
  • Entretiens
  • Dialogues
  • Contributeurs
  • Livres
  • 10 livres pour...
  • Journalistes
  • Votre avis nous intéresse