Hippolyte Bernheim (1840-1919)
En publiant De la suggestion dans l’état hypnotique et dans l’état de veille (1884), le chef de file de l’École dite « de Nancy » démontre que les expériences de Charcot ne sont pas reproductibles en dehors de la Salpêtrière. Récusant l’idée que l’hypnose appartiendrait aux seuls hystériques et serait de nature purement physiologique, Bernheim définit la suggestion comme « une idée conçue par l’opérateur, saisie par l’hypnotisé et acceptée par son cerveau ». Bien qu’elle apparaisse aujourd’hui comme excessivement autoritaire, l’hypnose bernheimienne n’en renouait pas moins avec la vocation thérapeutique de la discipline, la transe n’étant plus considérée comme un symptôme à guérir, mais comme le moyen même de la guérison.
Psychanalyste, il est à l’origine du retour de l’hypnose en France. Son dernier essai fait remonter l’origine de la transe à Socrate (“Le Secret de Socrate pour changer la vie”, Odile Jacob).
Diplômé des Arts déco, Hippolyte Girardot a été révélé par le rôle d’Hippo dans Un monde sans pitié (1989) d’Éric Rochant, film générationnel dépeignant l’entrée désenchantée dans les années 1990. On l’a vu depuis dans Rois et Reine …
« Tout s’est bien passé ! » Nulle ironie dans le titre du dernier film de François Ozon qui donne une version possible de ce que…
Pour ce praticien et théoricien de l’hypnose, une décision radicale, mais surtout pas rationnelle, est nécessaire.
Philosophe et historienne des sciences, Isabelle Stengers est l’auteur d’ouvrages décapants sur l’écologie, l’hypnose ou la sorcellerie. Rencontre…