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 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
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Sondage TNS-Sofres / Logica effectué pour Philosophie magazine, réalisé entre le 26 et le 29 novembre 2010, établi selon la méthode des quotas et une stratification par région et catégorie d’agglomération. Il prend en compte un échantillon national de 1 000 personnes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus. Ces personnes ont été interrogées en face-à-face à leur domicile par le réseau des enquêteurs de TNS-Sofres.
 

Le peuple a-t-il perdu le pouvoir ?

Alexandre Lacroix publié le 23 août 2012 9 min

Tous les observateurs politiques et la plupart des philosophes vous le diront : la démocratie, entendue au sens le plus littéral du terme comme le gouvernement direct du peuple, est chose impossible, tout simplement irréalisable. Comment pourrions-nous associer à chacune des décisions collectives devant être prises en une seule journée la totalité des quelque 65 millions de citoyens français ? C’est là un rêve vain, l’application n’est pas encore disponible sur iPhone et, en attendant, force est de bricoler des institutions peu ou prou démocratiques, d’accepter un compromis.

En Occident, le compromis le plus répandu entre les gouvernés et les gouvernants porte le nom de « démocratie représentative ». Le mécanisme en est bien connu : dans une démocratie représentative, les citoyens sont appelés à voter pour des députés, qui votent à leur tour les lois, et pour un Président, auquel ils délèguent pour un mandat précis la faculté d’exercer le pouvoir. Historiquement, d’autres compromis ont été testés : par exemple, sous la Chine de Mao ou le Cuba de Castro, le parti unique censé agir en lieu et place de la volonté populaire ; ou encore la démultiplication des assemblées, des conseils et des jurys à tous les échelons décisionnaires de la société (cette dernière solution, qui a inspiré la Commune de Paris et lla Révolution de février 1917 en Russie, n’a jamais duré plus qu’un feu de paille)… Si le modèle de la démocratie représentative a jusqu’ici largement dominé, c’est parce qu’il semble avoir fait la preuve de sa capacité à fonctionner mieux que le modèle du parti unique ou que celui de la république des conseils.

Or, c’est précisément cette évidence qui est en train de se fissurer, de prendre l’eau. Cela fait un moment déjà qu’on entend parler de « crise de la représentation » : loin de se comporter en représentants de la volonté du peuple, nos politiciens ont tendance à former une caste dirigeante fermée, composée de professionnels du marketing idéologique, proches des puissances de l’argent, complices entre eux, oublieux des intérêts communs. Mais cette crise de la représentation est souvent décrite dans des termes abstraits. Voici donc des éléments de réflexion plus concrets : le sondage réalisé par TNS-Sofres pour Philosophie magazine constitue une photographie pour le moins sidérante de la crise de la représentation. Jugez plutôt : 49 % des Français considèrent que la démocratie a reculé en France depuis l’an 2000, quand 14 % d’entre eux seulement estiment qu’elle a progressé. Ce sentiment partagé d’une trahison des principes démocratiques s’explique certainement par des facteurs liés à la conjoncture : la cote de popularité du Président Sarkozy est au plus bas ; l’affaire Woerth a indigné les Français, avant que les soupçons de corruption de la République ne soient aussitôt relancés par l’affaire Karachi ; la circulaire sur les Roms, les écoutes de journalistes, l’effacement de la fonction du Premier ministre s’apparentent à des faits du prince ; le passage en force de la réforme des retraites a parachevé cette impression d’indifférence du gouvernement à l’opinion publique. Cependant, le mécontentement n’est pas le seul apanage de la gauche : un électeur de l’UMP sur trois estime que la démocratie est en recul sur la décennie écoulée, un sur deux pense qu’elle a stagné… C’est là le signe d’un malaise dépassant les clivages traditionnels et les effets de conjoncture : il exprime une lassitude profonde vis-à-vis du principe même de la représentation. Le citoyen ne se reconnaît plus dans le jeu de rivalité mimétique des partis, et encore moins dans l’action des hommes politiques ; il s’estime dépossédé de la voix qu’il exprime en glissant son bulletin dans l’urne. Sur les questions importantes – l’euro et l’Union européenne, la gestion de la crise économique depuis 2008, la réforme de la fiscalité, la politique énergétique et écologique –, la majorité des électeurs ne se sent pas prise en compte.

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