Trois raisons philosophiques de voir “House of the Dragon”
Diffusée depuis fin août, la première saison de House of the Dragon, « préquelle » de la célèbre série de fantasy Game of Thrones, touche à sa fin. C’est l’occasion de revenir sur les leçons philosophiques de cette nouvelle superproduction, qui narre les évènements ayant conduit, dans l’univers du Trône de fer, à la chute de la maison Targaryen et à la disparition des dragons…
Avec House of the Dragon, nous remontons environ deux-cents ans avant la naissance de Daenerys Targaryen – la « mère des dragons », personnage central de la série Game of Thrones – pour plonger dans une période de troubles politiques, aussi appelée « la danse des dragons ». À cette époque, c’est Viserys Targaryen qui est sur le trône : il n’a pas d’héritier mâle pour lui succéder et désigne donc sa fille Rhaenyra comme héritière. Mais la situation se complique quand, après s’être remarié avec une amie de sa fille, Alicent, le roi met enfin au monde un fils, Aegon. Le royaume de Westeros – cadre fictif du Trône de fer – se divise alors en deux camps, qui soutiennent chacun l’accession au pouvoir d’un héritier différent. S’engage une lutte politique et stratégique sanglante.
La famille, une question de sang ?
La série House of the Dragon a pour générique une coulée de sang qui se répand sur un décor métallique. Si le sang désigne bien entendu le liquide qui coule lors d’affrontements militaires ou de règlements de compte, on peut aussi y voir la métaphore d’une réflexion sur le lignage et la filiation, développée à travers les débats au sujet de la légitimité des enfants de Rhaenyra, l’héritière du trône. Le thème devient récurrent à partir de l’épisode 6, où un personnage se fend d’une remarque désobligeante à la naissance de Joffrey, fils que Rhaenyra a eue avec le chevalier qui assure sa sécurité : « Peut-être que le prochain vous ressemblera », s’entend dire Leanor, qui ne peut que constater que ses trois fils n’ont pas la même couleur de peau ni de cheveux que lui.
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