Devant la beauté de la nature

Une recension de Catherine Portevin, publié le

Pourquoi aimons-nous les couchers de soleil, nous allonger dans l’herbe, con­templer le ciel étoilé, sentir l’odeur des sous-bois ou écouter sans fin la mer ? Souvent, l’émerveillement nous rend muets. Or, si la philosophie, dit-on depuis Platon, commence par là, fort peu de philosophes se sont intéressés à celui que nous inspire la nature. Ils se sont ô combien intéressés au Beau, et à la Nature, mais rarement à la beauté de la nature. Alexandre Lacroix, directeur de la rédaction de Philosophie magazine, y voit pourtant l’expérience esthétique essentielle, qui nous mène au-delà du sensible : en touchant les apparences du monde, nous nous sentons directement reliés « aux sources mêmes de toutes choses ». Comme pour une remontée aux sources, il nous emporte dans une longue et foisonnante enquête philosophique et sensible, où s’avancent de concert les arguments, les paysages, les sensations, les souvenirs d’enfance et les récits personnels. On explore, bien sûr, les cinq sens, mais aussi, plus inattendu, la perception du temps. Contre la destruction de la nature, ce livre nous remet en contact avec elle de la façon la plus simple : « Regarde ! Écoute ! Respire ! » C’est ainsi que la beauté sauvera le monde.

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