Rikuzentakata
Une recension de Cédric Enjalbert, publié le« Quel genre d’endroit est votre pays natal ? » À cette question, le photographe japonais Naoya Hatakeyama peine à répondre depuis que le tsunami a balayé l’île et emporté une partie de sa famille à Rikuzentakata, sa ville d’enfance. Que reste-t-il de ce « paysage biographique » ? Rien qu’un « spectacle vide », un immense chantier, des étendues désertes, des arbres déracinés et des montagnes rabotées. La ville a été « entièrement gommée ». La carte est devenue « muette ». Les notions de temps et d’histoire elles-mêmes ont été « broyées ». Depuis 2011, l’artiste ne cesse de photographier cette région dévastée, mêlant une réflexion sur la mémoire à des images empreintes d’une beauté froide. Il dit être devenu plus complexe, sceptique lorsqu’il considère la durée intime de son histoire personnelle prise en étau entre le temps géologique et celui des horloges. En continuant de photographier ce qui a disparu et la naissance d’un monde inconnu, il tâche pourtant de remettre le temps en marche, empilant avec art « le passé pour faire advenir le futur ».
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