Giec, un rapport passé sous silence ?
Paru fin février, le second volet du sixième rapport du Giec ne semble pas avoir eu beaucoup d’échos politiques ou médiatiques. Peut-être parce qu’il est, malgré lui, considéré comme décrivant des catastrophes à venir et non comme une tragédie en cours.
Le 28 février, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a rendu le second volet de son sixième rapport d’évaluation. Une fois n’est pas coutume, c’est peu dire que celui-ci n’est guère réjouissant, et même franchement inquiétant. Pour l’essentiel, on y apprend que les changements climatiques sont plus précoces, plus nombreux et plus sévères que ce qui avait été envisagé lors du précédent rapport du groupe, en 2014. La moitié de la population mondiale subit déjà des pénuries d’eau, et des millions de personnes sont exposées à l’insécurité alimentaire. Il est admis que certaines conséquences délétères du changement climatique sont irréversibles et vont aller encore s’accélérant, et que les réponses des gouvernements ont trop tardé et sont toujours loin d’être à la hauteur.
Pourtant, la couverture médiatique de ce second volet, très attendu, n’a pas été très large. Comment l’expliquer ? La guerre en Ukraine aurait-elle suffi, à elle seule, et aussi important l’événement soit-il, à l’éclipser ? Il convient tout de suite de nuancer en rappelant que quelques voix qui comptent se sont élevées. Des déclarations graves, solennelles, alarmistes se sont fait entendre, ajoutant aux superlatifs du rapport les leurs propres. Ainsi du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, qui a décrit le document comme un « atlas de la souffrance humaine » et fustigé une « abdication » des dirigeants mondiaux qu’il n’a pas hésité à qualifier de « criminelle ». Reste que les grands médias nationaux n’y ont consacré qu’une petite part, que les candidats à la présidentielle ont été peu nombreux à réagir à la publication du rapport et que nous n’en entendons pas parler dans les conversations du quotidien autour de nous.
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