Parrain du 7e art

Mathilde Lequin publié le 2 min

« Mon fils est mort. Je n’éprouve pas de chagrin. La souffrance est une toile peinte. Les larmes ne me font pas mieux toucher le monde. En mourant, mon fils devient mon fondateur. Cette perte est ma fondation. » C’est sur ces phrases d’Emerson, prononcées en voix off, que s’ouvre Un conte de Noël, film d’Arnaud Desplechin. Emerson est un philosophe qui a une descendance assez rare : il a influencé plusieurs générations de cinéastes.

Pendant une bonne partie du XXe siècle, son œuvre tombe pourtant dans l’oubli. Jusqu’à sa redécouverte, au début des années 1980 par Stanley Cavell. Ce dernier montre que la philosophie perfectionniste de son aîné, qui invite à rechercher sans cesse une meilleure version de nous-mêmes, est une formidable source d’inspiration pour le cinéma.

Expresso : les parcours interactifs
Kant et le beau
​Peut-on détester une œuvre comme « La Joconde » ? Les goûts et les couleurs, est-ce que ça se discute ? À travers cet Expresso, partez à la découverte du beau et du jugement du goût avec Kant.

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