Pourquoi la pochette de “Nevermind” fait-elle encore tant de remous ?
Spencer Elden ne veut plus se contenter d’un billet de 1 dollar planté sur un hameçon. Fin août, ce trentenaire américain a porté plainte contre les ayants droit du groupe Nirvana, accusés d’avoir « exploité son image » sur la pochette iconique de l’album Nevermind (1991) : il y figure, bébé, immergé nu dans une piscine, et accuse désormais Nirvana d’avoir « promu commercialement de la pornographie enfantine ». Il réclame 150 000 dollars à chacune des quinze personnes concernées.
Trente ans après, l’initiative a pour le moins de quoi surprendre – voire être perçue comme éhontément opportuniste, d’autant plus que ces dernières années, Elden avait fièrement posé pour des articles consacrés au groupe et n’avait pas hésité à recréer, adulte et hilare, une mise en scène en forme de clin d’œil à la pochette originale. Pourquoi la couverture de l’album continue-t-elle alors de faire des remous ? Selon Jean-Marie Pottier, contributeur à Philosophie magazine et auteur de l’essai à paraître chez Le Mot et le Reste Alternative Nation. La scène indépendante américaine (1979-2001), plus que le fait d’un simple individu qui décide soudainement de saisir la justice, cet imbroglio met en lumière les tensions au cœur du courant musical – le rock alternatif – que Nevermind en est venu à incarner : celles entre le document et l’artefact, entre l’œuvre et le produit, entre l’artiste et les attentes parfois excessives de son public. Analyse.
Pas si vite nous dit Spinoza, dans cet éloge à la fois vibrant, joyeux et raisonné de l'amour en général.
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