L’apocalypse cinéma : 2012 et autres fins du monde
Une recension de Cédric Enjalbert, publié leUne clarté éblouissante puis dix secondes d’un noir total. Plus rien que « le silence et l’obscurité profonde, qui durent ». Pour Peter Szendy, Melancholia de Lars von Trier, « où s’échangent […] le point final de l’histoire affectant les personnages et celui de l’histoire universelle de l’humanité », est le parangon de « l’apocalypse-cinéma ». Le philosophe désigne ainsi les films qui, faisant de la dernière image la dernière de toutes, s’abolissent « pour mieux s’éprouver dans [leurs] contours ». Dans sa dépense extrême – voir « la pulvérisation universelle des Terminators » ou la superproduction 2012, portée à la « surchauffe du surrégime » –, ce cinéma conduit au bord de sa propre disparition, vers ce que l’auteur nomme, après Lyotard, « l’acinéma ». Armé d'un arsenal de concepts audacieux, Peter Szendy affronte la tourmente des blockbusters avec style. Avant de risquer votre prochaine soirée devant une toile, munissez-vous de cet excitant manuel de ciné-survie.
Musicologue de formation devenu philosophe de l’écoute, Peter Szendy construit une œuvre originale, hybride, qui va de la structure intime des tubes à l’archéologie de la surveillance auditive, en passant par la saisie des corps…
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