Le desert, allers et retours

Une recension de Dominique Méda, publié le

« Une journée où je vois l’horizon, c’est une belle journée », dit Raymond Depardon. C’est pourquoi il aime le désert et y revient depuis cinquante ans. Lui, le fils de paysan, n’en finit pas de photographier ces vides si pleins et de se demander pourquoi c’est dans les dunes qu’il se sent chez lui, reconnaissant chez des éleveurs de dromadaires toubous les gestes de son père. Ses photos de désert sont peuplées de ses plus beaux portraits. La façon qu’a Depardon de se poser des questions s’articule dans un apparent désordre avec ses intuitions et ses expériences : allers et retours, c’est son mode. Il explique en mots et en images sa passion pour ce désert qui, dit-il, l’a « réveillé ». Et il n’est jamais aussi profond que lorsqu’il parle technique : comment photographier l’horizontalité, oser le cadre vertical, faire surgir les personnages. Le Tibesti est son Atlantide.

 

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