Les nourritures. Philosophie du corps politique
Une recension de Catherine Portevin, publié leÊtre, c’est être un corps, par quoi j’habite le monde. Et être un corps, c’est, essentiellement, « se nourrir de » – d’air, de lumière, d’aliments, mais aussi de travail, de spectacles, d’amour, de campagne, de ville, de la coprésence d’autres vivants. Vivre, c’est toujours « vivre de », et ce dont nous vivons ne constitue pas un environnement extérieur dont nous exploiterions les « ressources », mais un milieu dans lequel nous sommes immergés qui nous procure des « nourritures ». C’est, selon Corine Pelluchon, ce rapport nourricier au monde, ce « Bien manger », qui fonde les conditions, non seulement biologiques, mais sociales, écologiques et politiques de l’existence. L’entreprise philosophique s’annonce démesurée, qui, à partir d’une originale phénoménologie des nourritures, entend définir un nouveau contrat social et une politique enfin écologique, qui intègre en droit, en éthique et en « ressenti » le souci des autres espèces et celui des générations futures. Corine Pelluchon entend tout avaler : les pathologies alimentaires (anorexie et boulimie), la faim dans le monde, le droit des animaux, le végétarisme, la critique du capitalisme, l’agriculture, le cosmopolitisme, la démocratie délibérative… Le lecteur sera nourri, peut-être jusqu’à la crise de foie.
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