Terreur dans l'Hexagone. Genèse du djihad français
Une recension de Martin Legros, publié leUne scène résume le mystère que ce livre veut décrypter. Elle confronte dans un cachot de Daech en Syrie le journaliste Didier François, qui fut cofondateur de SOS Racisme et créateur du slogan « Touche pas à mon pote », à son geôlier, Medhi Nemmouche, Français fils de harki, radicalisé en prison et devenu tortionnaire de l’État islamique qui retournera le djihad contre des visiteurs du Musée juif à Bruxelles. Ou comment on est passé en trente ans de la Marche des Beurs en 1983 – symbole de l’aspiration à l’intégration citoyenne et laïque – à l’âge de la rupture marqué par le fanatisme d’une frange de la jeunesse musulmane. Retissant un à un tous les fils de cette histoire – biographiques, idéologiques, politiques, religieux –, Gilles Kepel tente de comprendre comment la France est devenue, dans l’esprit des candidats au djihad, un espace de guerre civile où la « résistance islamique mondiale » doit l’emporter contre l’Occident. Il montre surtout la porosité grandissante entre les mythes de cet islamisme – le complot, la fin des temps, la lutte pour la survie – et ceux d’une partie de l’extrême droite identitaire, de Soral et Dieudonné à Marine Le Pen. Face à ce choc mimétique entre « la kalach’ du djihadiste » et « le martel du FN », l’auteur dénonce l’impéritie des politiques et la confusion des intellectuels. Et considère que l’instruction publique, de la crèche à l’université, est le seul espace où ces mythes destructeurs peuvent être défaits. Son livre y contribue déjà.
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