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 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine
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Georgia O’Keeffe, “Ram’s Head, White Hollyhock-Hills” (”Tête de bélier, rose trémière blanche-collines”), New Mexico, 1935. Huile sur toile, 76,2 × 91,4 cm. © Brooklyn Museum. Bequest of Edith and Milton Lowenthal (1992.11.28). Photo Brooklyn Museum © Georgia O’Keeffe Museum/Adagp, Paris, 2021

Exposition

“Georgia O’Keeffe”. Georgia, on kiffe !

Cédric Enjalbert publié le 23 septembre 2021 2 min

Le Centre Pompidou à Paris présente jusqu'au 6 décembre une rétrospective consacrée à la grande artiste américaine. Une vision proprement mythologique du Nouveau Monde, entre grands espaces et pensée transcendantaliste.

 

C’est l’Amérique ! Le goût des grands espaces, de la nature sauvage et de la liberté : Georgia O’Keeffe (1887-1986) encapsule dans ses toiles toute la mythologie du Nouveau Monde. Le Centre Pompidou consacre une rétrospective à celle qui fut non seulement l’une des premières peintres femmes à connaître cette notoriété dans un milieu encore largement masculin, mais aussi à donner forme à l’aspiration de toute une génération d’artistes en quête d’un art proprement « américain » : « Il m’apparaît très important pour l’idée que je me fais de la vraie démocratie de mon pays et peut-être du monde, que tous les hommes et femmes soient égaux sous le ciel », déclare O’Keeffe, consciente de représenter une « voix originale » pour sa patrie. Bénéficiant de larges prêts de collections outre-Atlantique – le musée parisien ne possédant qu’une toile –, cette exposition exceptionnelle, aussi par sa scénographie minimale, témoigne d’un courant artistique ni simplement figuratif ni purement abstrait. Refusant la négation du réel au profit de la forme conceptuelle sans renoncer au symbolisme, O’Keeffe se dit « toujours surprise de voir comment les gens séparent l’abstraction du réalisme ». Car, dans les fleurs protubérantes, les coquillages charnus, les déserts océaniques dont la « beauté n’a rien d’aimable », dans les motifs organiques d’ossements d’animaux comme dans les cieux étoilés, se dégagent à la fois l’épure d’une représentation, un « monde simplifié, beau, et si clairement découpé », et le sentiment charnel d’un paysage absolu et impénétrable. « L’homme sensuel conforme les pensées aux choses ; le poète conforme les choses à sa pensée », note O’Keeffe, plus sensuelle que poète. Héritière d’une école de peinture américaine férue de paysages, elle l’est aussi du transcendantalisme dont les philosophes Emerson et Thoreau furent les hérauts. De quoi s’agit-il ? De renouveler l’humanisme en tablant sur un ressourcement naturel, de se transcender en renouant avec la pureté de la vie sauvage, de s’améliorer en suivant la sagesse et la solitude des ascètes. De saisir, comme le dit O’Keeffe, « l’inexpliqué de la nature, qui me fait sentir combien le monde dépasse de loin mon entendement – de comprendre peut-être en le traduisant par des formes. D’accéder au sentiment de l’infini sur une ligne d’horizon ou par-delà les collines avoisinantes ». Sage retirée dans son hacienda du Nouveau-Mexique, où elle meurt à 98 ans, après avoir sublimé une certaine idée de l’Amérique, l’artiste devient à son tour une pièce maîtresse de cette mythologie qui, là, vraiment fait rêver.

 

Georgia O’Keeffe / Centre Pompidou (place Georges-Pompidou, Paris IVe) / Jusqu’au 6/12

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