Se connaître soi-même. Est-ce bien nécessaire?
Articles de ce dossier
Apprendre à se connaître a représenté une conquête. C’est devenu une passion. Mais n’est-ce pas désormais une maladie ? Tandis que les peuples, autour de nous, luttent, progressent, se révoltent, nous donnons l’impression d’être surtout obsédés par…
La quête de la connaissance de soi est vouée à l’échec. Nous resterons à jamais une énigme pour nous-mêmes et seul notre état civil prouve que nous existons. Tels sont les arguments qu’avance, en malicieux démystificateur, le philosophe…
En s’attaquant à l’inconscient freudien, le philosophe Michel Onfray entend réaffirmer l’idéal antique de la libre sculpture de soi. Il rappelle la prééminence des actes sur la parole. Explications.
Écrit-on pour se connaître ou au contraire pour s’éviter ? L’écrivain Laurent Mauvignier préfère ne pas répondre à la question, afin de mieux se confronter à l’opacité de l’existence.
« Connais-toi toi-même », ou gnothi seauton en grec : la maxime est fameuse mais sa signification, plus de deux mille ans avant Freud, incertaine. C’est pourquoi, à chaque époque, les philosophes ont livré de nouvelles intérprétations…
La psychanalyse vise moins la connaissance que le dessaisissement du moi, rappelle le psychanalyste et écrivain Jean-Bertrand Pontalis. L’enjeu ? Entendre la voix de celui que nous avons été avant de venir à la parole.
Pour l’écrivain et psychanalyste Michel Schneider, il s’agit bien dans l’écriture de parler de soi mais seulement à la troisième personne. On n’écrit jamais sur ce que l’on sait, mais on dévoile ce que l’on aurait préféré éviter de dire…
Se jeter à l’extérieur ou plonger à l’intérieur ? De Hannah Arendt à Paul Ricœur, une troisième voie, médiane, se fait jour : se connaître, c’est d’abord savoir se raconter.