La Plaine des asphodèles: ou le monde à refaire
Une recension de Agnès Gayraud, publié leDans la « plaine des asphodèles », « banlieue lugubre » des Enfers de la mythologie grecque, la vie éternelle réservée aux âmes quelconques équivaut à une survie végétative. L’attente y est sans objet, le présent sans promesse. La réalité s’est retirée, mais les morts sont toujours là. Triste condition présentée comme une image de la nôtre dans l’essai inquiet de Cédric Lagandré qui fait de cette plaine désolée le lieu métaphysique de notre époque. L’humanité contemporaine, confrontée à l’inconfort existentiel inouï que lui inflige la perte de tout sens cosmique, confie alors son bien-être à « la tranquille insignifiance d’un anonyme fonctionnement », réduisant le monde à un simple « milieu » qui ne lui pose plus que des problèmes écologiques. Mêlant phénoménologie existentiale – inspirée du premier Heidegger – et pensée critique, le livre creuse le paradoxe d’une vie humaine mondialisée pour laquelle le monde, qui n’a jamais été aussi accessible dans sa diversité, semble s’être retiré comme horizon de sens consistant.
Audrey Matarage, 17 ans, terminale S au lycée international Honoré-de-Balzac de Paris, en prépa PCSI à la cité scolaire Michelet (Vanves)
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