Séminaire La bête et le souverain : Tome 1, 2001-2002

Une recension de Juliette Cerf, publié le

« Pas à pas, peut-être à pas de loup »… Ainsi Derrida souhaitait-il faire son entrée dans le séminaire à l’EHESS entre 2001 et 2003. Ce séminaire, le dernier, inaugure l’édition intégrale de ses cours (quelque 14 000 pages...) par les éditions Galilée. Sous ce titre étrange ouvrant un horizon fabuleux, le cours croise le concept politique de souveraineté et le traitement de la vie animale, en s’appuyant sur les figures animales du politique – lion, renard, loup, etc. « Supposés partager le lieu d’une certaine extériorité au regard de la “loi” et du “droit” », la bête et le souverain y échangent leur substance. Derrida interroge une « contradictoire figuration » : l’homme politique, souverain donc supérieur à la bête, et l’État souverain comme manifestation de la bestialité.

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