Blob. Les avatars de l’identité
Ni plante, ni champignon, ni animal, ce drôle d’organisme unicellulaire tisse son réseau dans notre imaginaire… D’autant plus qu’avec lui, être plastique, c’est vraiment fantastique !
Depuis notre enfance, nous avons appris qu’une chose est identique à elle-même – ce que l’on exprimait en mathématique sous la forme A = A. Preuve que la permanence de l’être persistant dans son être va de pair avec la cohérence du langage qui le désigne. Signe des temps, on a depuis découvert des organismes qui viennent fracturer ces évidences rassurantes. Ainsi le blob, dont on ne sait dire avec certitude s’il est une plante ou un animal, s’il est un ou partie d’un tout, et qui défie les lois du vivant en étant quasiment immortel.
Son apparence, une masse spongieuse, fait penser à une sorte de champignon, catégorie dans laquelle on l’a longtemps cantonné. Mais à la différence du champignon, le blob se déplace. Pas vite, juste 1 centimètre par heure, avec des pointes à 4 centimètres quand il est affamé. Un animal, alors ? Pas vraiment, puisqu’il n’est pourvu que d’une seule cellule mais pouvant atteindre plusieurs mètres de diamètre. Pas une plante, ni un champignon, ni un animal, mais quoi alors ? Et d’où lui vient ce nom ?
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