Croire en l’idée qu’on défend
Conseil 4 : si les sophistes comme Protagoras et Gorgias affirmaient pouvoir défendre n’importe quelle thèse avec autant de talent sans avoir besoin d’y croire d’aucune manière, beaucoup d’auteurs soulignent au contraire que croire en ce que l’on défend confère, presque infailliblement, un surplus d’éloquence. La conviction est une force.
Goethe, Faust, 44, Ire partie (1808)
L’éloquence est-elle dangereuse, car susceptible de servir toutes les causes ? Ou est-ce un outil d’émancipation, qui favorise la conversation…
L’idée a beau faire sourire, on la retrouve au cinéma, dans les médias, au cours d’une discussion... Mais qu’implique le fait de croire – ou…
Lorsqu’on dit qu’on mettra en œuvre tous les moyens nécessaires pour arriver à une fin, par définition, on sous-entend qu’on est prêt pour cela à…
Nous sommes entrés dans une ère dont l’horizon est la destruction de l’écosystème terrestre, donc de la vie humaine. Mais, contrairement aux chrétiens face au Jugement dernier, nous refusons d’y croire.
Les deux camps se reprochent de rater ce qui fait que l’existence mérite d’être vécue. Pourtant, il est peut-être tout aussi difficile de croire que de ne pas croire, rappellent aussi bien Épicure que Kant.
« Il est grave Socrate ! Vraiment grave ! Je peux pas croire que ce soit lui ce questionnaire, je peux pas croire qu’on l’ait pas amputé,…
Né avec la démocratie athénienne, l’art de l’éloquence connaît, à l’ère YouTube, un réjouissant retour en grâce, même s’il n’a plus exactement le même visage. Les nouveaux orateurs cherchent davantage à plaire et à émouvoir qu’à…
Les ressources infinies de l’éloquence permettent de créer des discours non argumentés, où, au fond, seule la thèse est présente : des discours péremptoires. Rappelons qu’un argument, c’est fondamentalement une seconde thèse posée en…