Jeux olympiques 2024 : que penser de la nouvelle affiche ?
Avec son côté « où est Charlie ? », l’affiche des Jeux olympiques réalisée par le dessinateur Ugo Gattoni ne laisse, semblerait-il, pas indifférent. Certains lui préféreraient le minimalisme graphique dans l’air du temps. D’autres louent à l’inverse son caractère foisonnant.
Et vous ? Aiguisez vos arguments avec Roland Barthes, Charles Baudelaire ou encore l’historien de l’art Daniel Arasse.
2 000 heures de travail, 30 000 personnages, 47 sports olympiques et paralympiques représentés : la nouvelle affiche des Jeux olympiques réalisée par le dessinateur Ugo Gattoni ne fait pas dans la demi-mesure. Elle représente pourtant une flopée de détails minuscules, à peine perceptibles à l’œil nu. À rebours des motifs minimalistes en vogue qui se veulent clairs et nets, Gattoni nous invite à nous approcher pour observer longuement le fourmillement de petites saynètes, dans un diptyque composé de deux parties complémentaires : les Jeux olympiques à gauche, et paralympiques à droite. Des athlètes en fauteuil roulant qui jouent au tennis au sommet de l’arc de Triomphe, une statue dotée d’une machine à bulles, la torche olympique plantée dans l’eau comme une bouteille en verre… Il y a de quoi se perdre longuement dans les dédales de cette œuvre aux accents surréalistes.
Une telle façon d’envisager l’art va à l’encontre de l’idée selon laquelle une grande œuvre se contemplerait de loin. Dans son essai intitulé Le Détail. Pour une histoire rapprochée de la peinture, l’historien de l’art Daniel Arasse souligne que la proximité avec le tableau « heurte […] une assise du dispositif traditionnel de l’imitation en peinture, qui veut qu’un tableau soit envisagé à une certaine distance ». Si l’on en croit la conception académique, le détail serait futile, insignifiant, tandis que ce que l’on voit de loin appartiendrait à l’histoire. Il faudrait en conséquence – en art comme dans la communication visuelle à visée publicitaire – privilégier les affiches claires et nettes plus classiques (comme cette feuille de laurier sur fond bleu des Jeux olympiques d’Athènes de 2004) à une telle composition fourmillante et un brin épileptique.
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