Konrad Lorenz, le père de l’éthologie
Biologiste rendu célèbre par ses oies cendrées, Konrad Lorenz n’a cessé d’éclairer le comportement humain à la lumière d’exemples empruntés au monde animal. Et d’observer jusque dans ses propres actes l’importance du rituel.
Lorsqu’il se rendait à ses cours de l’Institut Max-Planck, à Munich, Konrad Lorenz arrivait régulièrement avec quelques minutes de retard. Il avait pris l’habitude, marchant à pied depuis son domicile, d’emprunter un certain trajet, assez tortueux, passant par des lieux consacrés. Un jour, ses étudiants lui ont suggéré un trajet plus direct et plus rationnel, qu’il a adopté jusqu’à ce que ceux-ci, prenant conscience que le maître devenait de plus en plus maussade et irritable, le persuadent de revenir à son chemin antérieur. Sur quoi il recouvra sa bonne humeur.
L’un des passages les plus frappants de son livre L’Agression porte justement sur la description des fonctions rituelles… chez les animaux. Une colonie d’animaux dont le gîte se situe en un lieu précis et qui a pris l’habitude de rejoindre un point d’eau vital en empruntant un certain trajet – parfois très long et sinueux alors que cette source se trouve presque contiguë à ce gîte – ne modifiera ce trajet ritualisé qu’au cas où l’un d’entre eux, glissant accidentellement le long d’une traînée boueuse, par exemple, et réalisant la proximité du lieu, ouvre ce chemin plus direct. Contrariée dans son rituel, la colonie connaît alors une sorte de malaise existentiel et il n’est pas rare qu’elle abandonne cette commodité pour retourner à ses habitudes.
Faites-vous primer le désir comme Spinoza, la joie à l'instar de Platon, la liberté sur les pas de Beauvoir, ou la lucidité à l'image de Schopenhauer ? Cet Expresso vous permettra de le déterminer !
Le vivant n’est pas la matière, qui peut être inanimée ou mécanisée (le vivant se distingue alors de l’inerte ou de l’artificiel), ni l’existence qui suppose la conscience : le vivant n’est pas le vécu. Le vivant, c’est l’ensemble des…
Dans “L’Origine des espèces” (1859), Darwin avance que toutes les espèces vivantes sont parentes d’espèces plus anciennes et peuvent être toutes replacées sur un “unique arbre généalogique” remontant à Luca (pour Last Unique Common…
Avec L’Évolution créatrice (1907), Henri Bergson (1859-1941) réconcilie de façon étonnante et harmonieuse ce que nous a appris la science moderne…
Pendant des siècles, l’homme s’est situé hors des classifications des êtres vivants. Mais surprise : les recherches sur les grands singes nous apprennent que nous partageons 99 % de leurs gènes. Le 1 % restant fonderait-il l’humain ? L…
En France, Peter Singer est peu connu en dehors du cercle des militants de la cause animale dont il est l’un des maîtres à penser. Pourtant, c’est…
Comme pour le Sras en 2016, le Covid-19 trouve son origine dans les « marchés humides » chinois, où des animaux sont parqués vivants et…
Neurologue et psychiatre, Boris Cyrulnik est aussi une figure de l’éthologie, science qui observe les êtres vivants dans leur milieu naturel. Il revient sur la notion de résilience et sur l’importance de la perception et de la…
[Actualisation : mercredi 28 janvier 2015, la commission des lois de l'Assemblée nationale confirme une disposition votée en avril 2014…