Maurizio Ferraris : “Sauve la planète… ou sauve toi toi-même ?”
Non, il ne nous revient pas de sauver la planète ! Dans un coup de colère argumenté, le philosophe Maurizio Ferraris, auteur notamment de Mobilisation totale (PUF, 2016) et de L’imbécilité est une chose sérieuse (PUF, 2017), démonte le nouveau mantra écologique de notre temps. Pas plus aujourd’hui qu’hier, la planète n’a eu besoin de notre aide. Son sort est déjà scellé et, en attendant, des milliards d’êtres vivants non humains sont prêts à prendre notre place. « Dieu ne nous a pas plus donné pour tâche de sauver la planète qu’il n’a donné à Adam le mandat de donner un nom aux animaux », affirme-t-il Quant à l’idée d’Anthropocène, « face de carême et de contrition de l’orgueil humain », elle reconduit en réalité l’image religieuse de l’homme « maître du monde ». Comme si la technique humaine était une exception dans le monde naturel alors qu’un nid de termites ou une digue de castors sont des artefacts qui peuvent modifier en profondeur leur environnement. Cette mise au point ne signifie pas que le réchauffement climatique soit une intox. Mais elle permet de mesurer que notre seule et vraie responsabilité est de préserver un environnement qui fasse que notre espèce ne disparaisse pas. C’est une tâche qui devrait nous suffire.
Pas si vite nous dit Spinoza, dans cet éloge à la fois vibrant, joyeux et raisonné de l'amour en général.
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