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Israël-Palestine
La reprise des colonisations rompt les négociations/ 3 octobre 2010
Quelques semaines après la reprise des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens à Washington, et alors que Barack Obama a envisagé d’accueillir d’ici un an un nouvel État palestinien à l’ONU, le processus de paix est de nouveau au point mort. En cause : le refus d’Israël de reconduire le gel des colonisations dans les territoires occupés. « Israël doit choisir entre la paix et la colonisation », a affirmé Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne. De son côté, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a invité les colons « à faire montre de retenue et de responsabilité ». Quand on sait qu’un demi-million de colons israéliens occupent aujourd’hui 42 % de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, cet appel ne trompera personne. Par une étrange dialectique, la paix s’éloigne à mesure que le processus de paix se poursuit. Dans une guerre classique, on combat ou on négocie. Il y a une forme d’urgence à se confronter au réel. Ici, à l’ombre d’un processus indéfini, chacun est incité à capitaliser sur le seul facteur sûr : le temps. Du côté israélien, plus la colonisation se poursuit, plus le rempart sécuritaire qu’elle est censée assurer semble se renforcer. Du côté palestinien, comme l’imbrication des colonies dans les territoires mine la viabilité d’un État palestinien, on opte de plus en plus pour la solution d’un État binational. Avec une croissance démographique exponentielle, les Palestiniens font le pari qu’ils seront majoritaires dans le Grand Israël dont rêvent les colons israéliens… À l’ombre d’un processus sans fin, chacun entretient ses propres illusions : peut-être que pour vraiment faire la paix, il faut être en guerre.
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