Stratagème n°22. Jouez la nouveauté
Comment s’en servir
Le neuf plaît toujours. S’y référer vitalisera vos arguments et, par contraste, rendra ringards ceux de votre rival. Évidemment, pour user d’un tel piège, il vous faudra assimiler les expressions à la mode et stigmatiser celles employées par votre interlocuteur. Ainsi pour être « stylé » ou « swag » (à la page) et faire passer votre adversaire pour un « so 2010 » (un ancien), soyez « smart » (habile), dites-lui que son discours est mal « drivé » (dirigé), « bashez » (critiquez) ses « pitchs » (présentations). Demandez-lui avec impatience de « shooter » (envoyer) ses « insights » (conclusions) avec comme « deadline » (limite de délai) : « asap » (le plus tôt possible). Certes un tel langage n’est crédible que si vous êtes jeune et vif. Mais si c’est le cas, en l’utilisant, vous tétaniserez ceux qui le méconnaissent. Dans un monde qui s’accélère, les changements de mœurs suivent de près les mutations technologiques génératrices de nouveaux idiomes. Une personnalité qui les ignore s’exposerait aux sarcasmes. Nommé argumentum ad novitatem depuis Cicéron, ce stratagème est utilisé constamment dans la publicité. On fait croire aux consommateurs qu’un objet neuf a toujours plus de valeur qu’un vieux. Idem pour les idées. Pour vendre la Révolution, Saint-Just disait déjà que « le bonheur est une idée neuve en Europe ».
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