Vanité de combat
Dans son dernier opus, Martin Scorsese quitte New York pour Boston et la mafia italienne pour le milieu irlandais. Il revient sur l’impossibilité de sortir de sa condition et l’égalité de tous les hommes face au vide de l’existence.
Le titre original du nouveau film de Scorsese, The Departed, signifie « ceux qui sont partis », « les défunts », « les disparus ». L’expression anglaise consacrée lors des enterrements dit the faithful departed, « les fidèles disparus ». To depart, c’est également s’écarter de la règle, ce que Scorsese lui-même semble faire : on n’est plus à New York mais à Boston, adieu les « affranchis » de la mafia italienne, bonjour la mafia irlandaise, tout aussi (peu) catholique. Et le film pose donc implicitement cette question étrange : en quoi et à quoi les disparus seraient-ils fidèles ? Disparaître, n’est-ce pas au contraire fuir, manquer, trahir ?
La trahison, dans ce film, est aussi généralisée qu’un cancer. Ce n’est pas un accident regrettable, c’est une méthode, la même des deux côtés. Les voyous infiltrent les flics, et réciproquement. C’est à qui découvrira avant l’autre l’identité de la taupe qui le gangrène. Le film se déploie ainsi selon une parfaite symétrie : l’ascension du voyou chez les flics, celle du flic chez les voyous. Ascension dont le revers est pour chacun une chute dans son milieu d’origine.
« Rien de nouveau sous le soleil », « il y a un temps pour tout »… Tout le monde connaît ces expressions devenues proverbiales… sans forcément…
Les vanités, ces œuvres qui nous rappellent la fragilité et la beauté de la vie, seront à l’honneur lors de cette exposition. 150 d’entre elles,…
“C’est moi que je peins”, écrit Montaigne. Que peut bien inspirer ce projet à celui qui écrit que “le moi est haïssable” ? S’il combat l’auteur…
Alors qu’en France Fin de combat (Denoël), dernier volume d’un cycle romanesque digne d’À la recherche du temps perdu, vient de recevoir le prix…
Rares, les peintres femmes ? C'est ce cliché que dément l'exposition Peintres femmes 1780-1830. Naissance d’un combat, à voir au musée du…
Rien de commun a priori entre le dernier roman de Yannick Haenel, récemment récompensé par le prix Médicis, et Falstaff, à l…
L’argent d’Odon Vallet fait le bonheur. Celui d’étudiants sans le sou pour lesquels il a créé sa Fondation. Sans illusion sur la vanité de l…
Pour dire les choses clairement, je suis un gros flemmard, et si je m’adresse à vous, philosophe, c’est parce que j’ai l’impression que ma paresse s’explique par ma conscience, d’une certaine façon philosophique, de la vanité de toutes…