Albert Camus, prophète moderne
« Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. » 1957 : Albert Camus reçoit le prix Nobel de littérature. La scène se passe à Uppsala, en Suède, où l’écrivain vient de prononcer une conférence, « L’artiste et son temps ». Un militant algérien l’interpelle durement. Albert Camus répond cette phrase qui fait le tour du monde. Faut-il y déchiffrer un aveu scandaleux ou une prise de position cohérente par rapport à ses convictions sur la guerre ? L’écrivain a observé un silence politique obstiné, qui signale à la fois un non-engagement et une attitude morale. L’engagement politique en ce temps équivaut à avaliser la « marche de l’Histoire », à accepter la violence, le meurtre. Prendre le parti de la « morale », c’est prendre le parti de l’homme contre l’Histoire, c’est dénoncer, refuser tout ce qui détruit la liberté, toute forme d’horreur, de totalitarisme, d’idéologie. « La justice d’aujourd’hui sert d’alibi aux assassins de toute justice », peut-on lire, en 1948, dans l’avant-propos de L’Etat de siège.
Le roman iconique d’Albert Camus fête ses 80 ans. Pour l’occasion, nous avons relu la critique, ou plutôt « l’explication » qu’en…
Albert Camus est à l’honneur dans ce hors-série de Philosophie magazine, qui s’ouvre avec l’absurde de la condition humaine, se poursuit avec un…
Albert Camus a adressé son discours de réception du prix Nobel de littérature à son instituteur, Louis Germain (1884-1966). Leur correspondance,…
Raphaël Enthoven présente la pensée philosophique et révoltée d'Albert Camus, à l'occasion du Salon du livre 2014.
Soixante après sa mort brutale, Albert Camus, le penseur de l’absurde et de la révolte, continue d’inspirer. “Philosophie magazine” lui a consacré…
100 ans: Albert Camus, le penseur de l'absurde et de l'homme révolté, aurait aujourd'hui 100 ans.
Dans La Peste (1947) d’Albert Camus, de toutes les mesures imposées pour lutter contre le fléau dans la ville d’Oran, l…
Fonder un engagement sur le constat absurde que la vie n’a pas de sens : c’est le pari d’Albert Camus, nourri d’influences qu’il s’approprie moins en commentateur sourcilleux qu’en camarade de pensée.