Découvrez votre carte vitale
Tous les philosophes ne donnent pas le même sens à l’existence… Un pluralisme bienvenu : il permet à chacun de trouver la position qui lui convient le mieux, une fois posés les quatre points cardinaux.
Découvrir le sens de la vie est une question tellement immense qu’elle vous paraît absurde ? Pourtant, il n’y a pas que les Monty Python à l’avoir abordée de front. De nombreux philosophes s’y sont essayés. C’est moins surréaliste mais plus concluant. En observant comment ils s’y sont pris, on peut élaborer une cartographie de leurs recherches, qui se déploie sur deux axes. L’axe horizontal est celui de la vie et de la mort. Car soit c’est la vie, soit c’est la perspective de la mort qui permettent de comprendre quelle direction prendre. L’axe vertical, lui, monte du subjectif à l’objectif. On peut décider en son for intérieur le sens qu’on donnera à sa vie. Mais parfois il vous tombe dessus sans que vous n’ayez rien demandé.

© Lluís Ribes Mateu/CC BY-NC 2.0 DEED ; The Dutch National archives ; Mary Harrsch/CC BY-SA 4.0 DEED ; Carole Raddato/CC BY-SA 2.0 DEED ; musée de la Ville de Munich, Collection de photographies, Archives Barbara Niggl Radloff/CC BY-SA 4.0 ; domaine public/National Portrait Gallery, Smithsonian Institution ; Louis Monnier/Bridgeman ; Max Halberstadt/Domaine public ; Domaine public ; Milner Moshe/CC BY-NC-SA 2.0 DEED ; Bridgeman.
La vie comme idéal
L’axe horizontal commence par la vie. Le plus simple est sans doute d’appliquer les principales caractéristiques du vivant au champ du sens. Aristote définit la vie comme une force qui s’auto-alimente, « la propriété de par soi-même de se nourrir, croître et dépérir ». Nous, humains, qui partageons ces traits avec tout ce qui est vivant, avons en plus la possibilité de raisonner et d’appliquer des règles de justice à la vie en commun. L’homme, dit Aristote, n’est-il pas un animal politique ? Le sens de la vie consiste donc à bien penser en solitaire et à bien agir dans la cité. Hannah Arendt ajoute dans Condition de l’homme moderne que les Grecs de l’Antiquité appelaient zoé la vie naturelle, tandis que la vie humaine se disait bios. Les humains ne se contentent pas de naître, de croître, de se reproduire… Ils peuvent faire quelque chose de leur existence. Ce faisant, ils lui confèrent un sens éthique et politique.
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