Depuis que les neurosciences ont cartographié le cerveau, certaines hypothèses de Freud sont confirmées, explique le neurologue Lionel Naccache.
« La révolution des neurosciences, avec le développement de disciplines comme la psychologie cognitive et de technologies comme l’imagerie cérébrale fonctionnelle – qui permet d’observer finement un cerveau en action –, confirme certaines affirmations de Freud. Comme il le pensait, la vie mentale inconsciente est très riche : les neurosciences découvrent des processus très divers, qui s’opèrent dans des réseaux cérébraux localisés et connectés. Il faudrait d’ailleurs parler d’inconscients cognitifs, tellement les formes de pensées inconscientes sont variées et indépendantes. Pour ne donner qu’un exemple, lorsqu’un mot est présenté en subliminal à un sujet, celui-ci peut en saisir le sens grâce à l’activation de certaines régions du cortex cérébral. Autre point de convergence, Freud décompose l’acte psychique en deux temps : tout d’abord, une représentation inconsciente et, ensuite, une représentation consciente. Or les neurosciences valident ce schéma : au moyen de l’imagerie cérébrale, on peut voir quasiment en temps réel l’enchaînement de ces deux « moments », inconscient puis conscient.
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