Le billet de Martin Legros

Nathalie Cabrol sur la piste des étoiles

Martin Legros publié le 2 min

Dans sa Théorie du Ciel (1755), Emmanuel Kant a eu l’audace d’avancer deux propositions saugrenues : d’abord, l’existence des galaxies ou « nébuleuses », derrière ce qui n’apparaissait que comme des petites taches lumineuses dans le ciel étoilé, ensuite, la probabilité d’une vie extraterrestre. Dans la splendeur de cet univers « où, affirmait le philosophe, chaque monde et chaque système de mondes n’est qu’un grain de poussière auprès de l’ensemble de la création », il peut exister des planètes désertes et inhabitées, mais il serait « absurde » de l’affirmer « pour le plus grand nombre d’entre elles ». Deux siècles plus tard, l’astronome Edwin Hubble (1889-1953) confirmait par l’observation l’existence de galaxies en grand nombre – la Voie lactée en abrite 40 milliards, et l’Univers observable entre 125 et 1 000 milliards ! –, s’éloignant dans un espace en expansion. Mais, depuis une trentaine d’années, les télescopes spatiaux Hubble et James-Webb font apparaître au sein de chacune de ces galaxies des exoplanètes, relançant les spéculations de Kant sur la vie extraterrestre.

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