Promenons-nous dans le “land art”
Il aura fallu cinquante ans à Michael Heizer, pionnier du land art, pour achever City, une création monumentale au coeur du désert du Nevada, aux États-Unis. Mais qu’est-ce qui se cache sous le nom de land art ?
Ce n’est sans doute pas à la notion de land art que l’on pense spontanément en contemplant les deux kilomètres de la City, grande création de Michael Heizer, achevée tout récemment après cinquante années de labeur. L’installation, située en plein désert du Nevada, est minérale, brute, aride. Nulle trace ou presque de végétation et d’animaux, bref, de vie. Mais tout est question de définition, comme le montre le philosophe Gilles Tiberghien dans Land Art (1993) : aujourd’hui associé spontanément aux images écologiques d’une nature foisonnante, en réalité, le mouvement du land art relève à l’origine d’une logique bien différente.
Nous sommes au début des années 1960. Une nouvelle génération d’artistes – Robert Morris, Dennis Oppenheim, Richard Long, Robert Smithson ou encore Walter De Maria – proteste contre l’espace dans lequel sont placées les œuvres d’art, confinés dans le cadre des musées et des galeries. Tous partagent une volonté commune de les faire migrer sur d’autres scènes, notamment à l’extérieur. Mais plus fondamentalement encore, c’est le clivage entre l’œuvre et son cadre d’exposition qui est remis en question. Plutôt qu’une création déracinée, voyageant de lieu en lieu, les pionniers du land art s’efforcent, chacun à leur manière, d’imaginer des ouvrages indissociables des sites dans lesquels ils prennent racine. Des œuvres qui deviennent un travail du site lui-même. « Le site ne précède pas l’œuvre : c’est la création de l’œuvre qui crée ipso facto le site et définit une relation d’appartenance réciproque », explique l’agronome Étienne Landais dans « Land Art. Temps et lieux ».
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