Parerga et Paralipomena
Une recension de Frédéric Manzini, publié leImprobable titre, pour un ouvrage de philosophie, que ce latin Parerga et Paralipomena – soit en français « ajouts et suppléments » ! Et quel étonnant destin pour un assortiment d’opuscules ! Quand ils paraissent en 1851, Schopenhauer a déjà publié ses principaux livres mais reste, à 63 ans, un inconnu dont l’enseignement est confidentiel, dans l’ombre de Hegel. Tout change avec ces « ajouts et suppléments ». Grâce à la simplicité du ton direct qu’il y emploie, l’auteur du Monde comme volonté et comme représentation est enfin lu, et même au-delà des cercles philosophiques. Pourtant, aucune édition en français n’était disponible à ce jour. Celle de Jean-Pierre Jackson étant épuisée, on ne trouvait que quelques textes épars. Le problème est en partie résolu grâce à ce volume qui reprend le réagencement et la traduction d’Auguste Dietrich, augmenté de l’affreusement misogyne Essai sur les femmes. En partie seulement, car cette édition reste incomplète : les Aphorismes sur la sagesse dans la vie, notamment, manquent. On se consolera avec les écrits sur la religion ou sur la physionomie, où le philosophe déclare : « Le visage d’un être humain exprime nettement ce qu’est cet être, […] les paroles d’un homme, au contraire, disent seulement ce qu’il pense, plus souvent encore seulement ce qu’il a appris, ou même ce qu’il prétend penser. » Ainsi transparaît la verve d’un Schopenhauer moins métaphysicien et pessimiste qu’observateur du quotidien, pamphlétaire et, finalement, moraliste.
Trad. de l’allemand A. Dietrich et J. Bourdeau / Édition et présentation D. Raymond
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Ils sont tirés de la « Métaphysique de l’amour », l’un des « suppléments » proposés dans le deuxième tome du Monde comme volonté et comme représentation (1844 ; il s’agit du 44e chapitre). Le premier extrait correspond ..
Arthur Schopenhauer est né le 22 février 1788 à Danzig (alors en Prusse ; aujourd’hui Gdańsk, en Pologne). Son père est un riche négociant maritime, sa mère un écrivain à succès, intime de Goethe. Recevant une formation pour devenir à son tour…
« Le Monde comme volonté et comme représentation » est le chef-d’œuvre de Schopenhauer. Après la première édition de 1818, il en fait paraître une seconde en 1844 (avec un deuxième tome constitué d’importants suppléments aux quatre…
Pour Arthur Schopenhauer, la course au bonheur amoureux est un leurre. Dans Métaphysique de l’amour, il démontre que ce qui pousse à l’union des cœurs et des corps n’est que le « vouloir-vivre ».
Le philosophe, célèbre pessimiste, porte un regard ironique sur les relations sociales, n’hésitant pas à comparer les hommes à des porcs-épics.
La biographie d’Arthur Schopenhauer semble presque obligatoire, sinon nécessaire, pour la compréhension d’un philosophe qui a toujours affirmé que la pensée…
Le monde est gouverné par la volonté, que nous expérimentons en nous, même si elle nous dépasse. Pour la canaliser, Schopenhauer a élaboré une…
Drôle d’objet que ce Monde comme volonté et comme représentation qui, à sa parution, ne rencontre que l’indifférence générale. Deux siècles plus tard, le voilà pourtant devenu un ouvrage culte pour métaphysiciens exaltés et poètes…