Kaputt

Maurizio Ferraris publié le 3 min

Berlin, 1865

Nietzsche s’est rendu à Berlin trois fois : du 4 au 17 octobre 1865, chez son ami Hermann Mushacke ; du 5 au 8 octobre 1867, pour essayer de s’engager dans l’armée à Berlin ; enfin, les 16 et 17 juin 1882, pour tenter, mais en vain, de rencontrer Lou.

Dans Ecce Homo, Nietzsche écrit : « Je connais le sort qui m’est réservé. Un jour, mon nom sera associé au souvenir de quelque chose de prodigieux – à une crise comme il n’y en eut jamais sur terre, à la plus profonde collision de consciences, à un verdict inexorablement rendu contre tout ce qu’on avait jusqu’alors cru, réclamé, sanctifié. Je ne suis pas un être humain, je suis de la dynamite. » Mort en 1900, jamais le soupçon n’a pu l’effleurer des massacres de Verdun, de la Somme, des Flandres, ceux que raconte Ernst Jünger dans Orages d’acier, ni du bombardement des Alliés qui, en février 1945, réduisit Dresde à un amas de décombres. Ni de tout ce qui se produisit à Berlin, quelques mois plus tard.

Expresso : les parcours interactifs
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