« La différence qu’il y a entre l’homme et la femme est celle qu’il y a entre l’animal et la plante »
G. W. F. Hegel, Principes de la philosophie du droit (1820)
Partant du constat de l’irréductible différence biologique qui sépare les sexes, Hegel imagine une répartition « naturelle » de leurs rôles au sein du couple. À l’homme, l’univers public, la puissance et l’activité ; à la femme, l’univers intérieur, la subjectivité et la passivité. Il revient à l’homme, élément extérieur, de faire exister la famille comme personne juridique, tandis que la femme, élément intérieur, est chargée de maintenir les relations affectives dans la famille. D’un côté l’homme, « l’élément spirituel qui se divise en indépendance personnelle pour soi et en savoir et vouloir de l’universalité libre », de l’autre la femme, « élément spirituel » certes, mais qui prend la forme de « l’individualité concrète et du sentiment » culminant dans la piété. Bref, la politique et l’universel aux hommes, la maison et les bons sentiments aux femmes. La raison ? Les femmes – qui peuvent certes « avoir des idées, du goût ou de l’élégance » – ne peuvent réaliser de tâches universelles, chasse gardée du sexe fort. C’est donc au végétal immobile, dont l’existence passive le maintient au-dedans de lui-même que ressemble la femme, tandis que c’est à l’animal, mobile, et dont la vie active est caractérisée par l’émergence de la volonté et de la conscience réflexive que ressemble l’homme.
Martin Legros consacrera sa séance à « Rousseau et la différence entre l’homme et l’animal ».
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