L’anthropologie mobilisée contre le virus Ebola
Les rituels funéraires sont au cœur de la transmission de l’épidémie qui ravage Afrique de l’Ouest, où la raison médicale doit composer avec les traditions.
« Aidez la famille à comprendre pourquoi certains rites funéraires ne pourront pas avoir lieu, parce qu’ils mettent en danger la famille et les proches », lit-on dans le manuel d’instructions mis en ligne par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour les personnels en contact avec les malades d’Ebola. Ce type d’avertissement, inhabituel dans la prose médicale, est indispensable : à l’intérieur du cadavre de ses victimes, le virus est vivant et menace de contaminer quiconque touche le mort. Or, les rites funéraires en Afrique de l’Ouest sont exigeants, comme l’ont montré deux spécialistes d’anthropologie médicale de l’université de Vancouver, Barry et Bonnie Hewlett. Dans les cérémonies auxquelles ils ont assisté, la sœur du père du défunt nettoie le corps et le vêt. Après plusieurs jours, chacun embrasse le mort, le touche, puis se lave les mains dans un unique bol d’eau.
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