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Lexique

Les chemins de la vie

Hélène Politis publié le 23 février 2011 8 min

Pour Kierkegaard, l’existence est un pari risqué et un effort permanent, où l’homme fait l’épreuve de sa propre singularité. Cheminant entre différents modes d’être possibles, il se construit en s’ouvrant à l’altérité, en particulier divine, dans l’expérience de la foi.

Exister

« Dieu ne pense pas, il crée. Dieu n’existe pas, il est éternel » (Post-scriptum aux Miettes philosophiques). Nous, les êtres humains, nous pensons et existons. Que signifie exister, en son sens kierkegaardien ? Pas seulement être-là dans le monde, pas seule-ment vivre, mais encore faire l’effort d’acquérir une pleine conscience du fait qu’il y a en nous de l’éternel et de l’infini. Nous qui sommes mortels, nous sommes capables de béatitude éternelle. Rendant hommage à Platon sans souscrire au platonisme, Kierkegaard se sert analogiquement de la conception grecque d’Éros exposée dans le Banquet : selon Platon, Amour est le fils qu’eurent ensemble Richesse et Dénuement ; selon Kierkegaard, Existence est l’autre nom de cet enfant. Née de la conjonction instable des contradictoires qui nous constituent, l’existence est dynamique et, pour pouvoir subsister, réclame d’être à chaque instant réaffirmée et réassumée.

 

Stades

Penseur de l’existence, Kierkegaard l’associe à un cheminement en plusieurs étapes correspondant à des manières d’être et d’agir : ce sont les trois stades esthétique, éthique et religieux. L’individu esthétique est égoïstement en quête de séductions et de plaisirs passagers ; il recherche la frivolité, l’excitation, le divertissement. Inversement, l’individu éthique choisit de s’engager dans la réalisation d’un projet qui s’inscrit dans la durée, accepte les limitations institutionnelles, se partage avec d’autres individus ; c’est le stade de la fidélité, spécialement dans l’amour conjugal. L’action l’emporte ici sur le discours, tandis que la quotidienneté assumée avec sérieux interrompt la ronde des possibles. Le troisième stade, religieux, marque un changement radical en rendant présente une altérité nouvelle : reconnaître sa situation d’être humain devant Dieu, ce n’est plus seulement s’ouvrir éthiquement au respect de soi et d’autrui ; c’est découvrir la source mystérieuse et féconde d’un respect différent qui transfigure les vies individuelles. L’individu fait alors l’expérience véritable de sa singularité existentielle, une expérience qui n’est pas réservée à quelques personnalités chanceuses, mais que chacun d’entre nous est appelé à faire, s’il le veut. Le parcours des stades n’a donc rien de contraint ni d’obligatoire. Il s’organise selon un mouvement allant de l’extérieur vers l’intérieur, de telle sorte que la conquête de l’intériorité libère un accès plus authentiquement heureux à l’extériorité. Prenant en compte les aspirations et les acquis de l’époque actuelle, mais aussi ses désarrois et ses échecs, Kierkegaard offre des pistes pour échapper à la désespérance et (re-)donner du sens à la vie.

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