Marilyn Yalom : « Les femmes se battent pour reprendre possession de leur poitrine »
Dans une lettre ouverte publiée le 14 mai dans The New York Times, l’actrice Angelina Jolie a annoncé qu’elle avait subi une double mastectomie préventive contre le cancer du sein. L’historienne américaine Marilyn Yalom commente cette décision qui a suscité une émotion planétaire.
Que pensez-vous du choix d’Angelina Jolie ?
Marilyn Yalom : Elle a eu raison. Étant donné qu’elle présente un gène BRCA1 défectueux, elle a un risque élevé de développer un cancer du sein (risque que son médecin a estimé à 87 %). Grâce à cette opération, elle a significativement diminué sa probabilité d’être victime du cancer, et donc de mourir prématurément, comme ce fut le cas de sa mère (décédée à 56 ans) et de sa tante (à 61 ans).
Avoir un ou deux seins en moins n’est plus la même malédiction qu’autrefois. Bien sûr, cela reste une terrible épreuve, mais ce n’est pas la fin du monde. Il y a dans mon entourage plusieurs femmes qui ont subi ce type d’opération parce qu’elles avaient déjà un cancer, ou parce qu’elles avaient une prédisposition génétique semblable à celle d’Angelina Jolie, et qui ont continué à vivre de manière satisfaisante. Cependant, il est vrai que l’ablation des seins reste considérée comme une perte de féminité. La chirurgie reconstructive peut compenser cette perte, d’un point de vue esthétique. Pour traverser ces étapes, le soutien de l’entourage, en particulier d’un mari, d’une autre femme, d’un ami, d’un membre de la famille, est indispensable. Angelina fait ainsi honneur à son mari, Brad Pitt, en comptant sur lui pour tenir ce rôle.
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