À quelles conditions un échec peut-il être profitable ?

publié le 2 min

Mina Lopez, 31 ans, Toulouse

La première de ces conditions est que cet échec ne soit pas nié : avant de reconnaître l’éventuelle vertu de l’échec, il faut déjà reconnaître l’échec lui-même… Mais il y a plus, bien sûr : l’échec, en nous disant quelque chose du réel, peut nourrir notre réussite future qui se jouera précisément dans ce réel. La plus grande vertu de l’échec, c’est peut-être de nous faire rencontrer le réel – celui de notre psychisme, celui du monde extérieur.

Si nous avons vraiment voulu le succès, l’échec nous apprend aussi que tout ne dépend pas de nous : il peut nous guérir de l’illusion de la toute-puissance incompatible avec la réussite sur le long terme. Toujours essayer de distinguer, dans un geste stoïcien, ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas, voilà l’une des clefs possibles d’une telle réussite. Il peut donc y avoir une sagesse de l’échec là où, le plus souvent, il n’y a qu’une ivresse du succès.

Expresso : les parcours interactifs
Épicure et le bonheur
Pourquoi avons-nous tant de mal à être heureux ? Parce que nous ne suivons pas le chemin adéquat pour atteindre le bonheur, nous explique Épicure, qui propose sa propre voie. 
Sur le même sujet




Entretien
7 min
Sven Ortoli

La vraie rencontre est surprenante  sentiment de familiarité immédiate, éblouissement, « dessaisissement » face à l’autre… L’amitié, lorsqu’elle survient, ne nous laisse pas indemne. C’est d’ailleurs sa vertu principale, selon le…



Le fil
1 min

Dans le courrier des lecteurs du numéro 163 de Philosophie magazine, actuellement en kiosque, ces deux questions : « Quand j’aime un auteur, je veux…

“Quand j’aime un auteur, je veux tout lire de lui. Est-ce normal ?”

Article
16 min
Adam Galou

Ils ont subi des déboires – intimes, publics, professionnels – cuisants. Mais nos cinq témoins semblent y avoir gagné en humanité. Comment ? Réponses avec Charles Pépin qui vient de consacrer un essai aux “Vertus de l’échec”.