Rien n’est vrai que le beau
Une recension de Michel Eltchaninoff, publié leCet été, laissez Nietzsche sur l’étagère et partez avec Wilde, son contemporain. Ils sont d’accord sur pas mal de choses : il faut dépasser la morale, préférer l’apparaître à l’être, mépriser l’esprit grégaire, apprendre à souffrir allègrement, aimer l’innocente cruauté des enfants. Sauf que le premier délivre son message à coups de marteau, tandis que le second le vit et le dit sans avoir l’air d’y toucher. Au lieu de rédiger une pesante Généalogie de la morale, Wilde publie des contes enfantins, des pièces amusantes ou un roman qui n’est moral qu’en apparence : Le Portrait de Dorian Gray. Le tout est parsemé de pointes souvent plus justes que les développements du penseur allemand : « Il n’y a que les esprits légers pour ne pas juger sur les apparences » ; « Dire qu’un livre est moral ou immoral n’a pas de sens, un livre est bien ou mal écrit, c’est tout » ; « Démocratie : l’oppression du peuple, par le peuple, pour le peuple »… Cultivant l’artifice avec un confondant naturel, Oscar Wilde a même souffert son calvaire (la société ne lui a pas pardonné son homosexualité) avec élégance. Oubliez Zarathoustra, préférez-lui lord Henry, l’ami de Dorian Gray, et laissez vous guider par le plus candide des principes : « Je peux résister à tous, sauf à la tentation. »
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