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© RMN-GP (musée du Louvre)/Hervé Lewandowski - Service presse/Musée du Louvre-Lens

Exposition

Amour, art et beauté

Cédric Enjalbert publié le 16 octobre 2018 2 min

Le musée du Louvre-Lens retrace l’histoire du sentiment amoureux, de la passion mortifère jusqu’aux amours libres. Il montre, grâce à une collection éclectique et choisie, combien ce que nous croyons être le plus authentique - la relation amoureuse – est en réalité une construction sociale et culturelle.

Astrée et Céladon, Roméo et Juliette, Paul et Virginie… notre imaginaire est peuplé de figures romantiques louant la vérité de la relation amoureuse. C’est oublier que ce sentiment prétendument authentique n’a rien de « naturel ». La célébration de la passion est une idée neuve. L’exposition Amour, au musée du Louvre-Lens, en retrace l’histoire. Du premier mythe de l’âme sœur, décrit par Platon dans le Banquet (Zeus, par vengeance, scinde en deux les êtres originaux, si bien que chacun, depuis, cherche sa moitié) jusqu’aux fictions romantiques contemporaines, comment en sommes-nous venus à aimer l’amour ? Dans l’Antiquité puis à l’époque chrétienne, la ferveur amoureuse est une malédiction et un obstacle à l’accomplissement personnel. L’exaltation de la passion viendrait d’Orient à la Renaissance, avec le roman de Layla et Majnûn, un poète rendu fou par la perte de sa bien-aimée, tandis qu’en Occident la place de l’individu prend de l’importance. Aux figures de la tentatrice et du chaste amour divin se substituent alors les motifs galants et la femme qu’il faut séduire. Au jeu d’échecs, le Vizir est symboliquement remplacé par la Reine, qui en devient la pièce maîtresse. Ce tournant majeur dans l’histoire des idées constitue le cœur de l’exposition, que la scénographie met en valeur. De vastes pièces montrent l’avènement des pratiques de séduction à travers les arts. Elles marquent progressivement l’essor de la « relation amoureuse », où l’on codifie la courtoisie, puis la galanterie, où Madeleine de Scudéry dessine sa Carte du Tendre, où Boucher peint les jeux amoureux (photo) et Fragonard Les Hasards heureux de l’escarpolette. La relation amoureuse devient un idéal conjugal, un horizon existentiel. Ce tournant marque ce que Norbert Elias nomme le « processus de civilisation », soit le raffinement des plaisirs, des façons de parler et d’aimer. Dans La Civilisation des mœurs (1939), le sociologue allemand évoque la « curialisation » pour décrire la domestication des comportements individuels sur le modèle des pratiques de la cour. Dans le même temps, la femme s’émancipe et l’intimité se développe. Naissent le couloir, qui change des enfilades et ménage des recoins, ainsi que le boudoir, où l’on peut faire assaut de ses charmes. La Nouvelle Héloïse de Rousseau (1761), narrant les amours de Julie pour son précepteur Saint-Preux, condense, à la fin du XVIIIe siècle, ces nouvelles manières d’être sensible. L’authenticité acquiert alors une valeur primordiale, que l’amour exprimerait dans sa grandeur. Nous n’en sommes pas remis.

Expresso : les parcours interactifs
Quel(le) amoureux(se) êtes-vous ?
Quel est votre profil d'amant(e) ou d'amoureux(se) ?
Faites-vous primer le désir comme Spinoza, la joie à l'instar de Platon, la liberté sur les pas de Beauvoir, ou la lucidité à l'image de Schopenhauer ? Cet Expresso vous permettra de le déterminer !
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