Aristote. Biographie

Charles Perragin publié le 2 min

Aristote est né en 384 av. J.-C. à Stagire, en Macédoine, où son père Nicomaque est médecin du roi et sa mère sage-femme. À 17 ans, il rejoint l’Académie de Platon à Athènes, où il se fait remarquer par son intelligence et son esprit critique : se déclarant « ami de Platon, mais encore plus de la vérité », il s’oppose en effet à la théorie des Idées, tout en enseignant la rhétorique à l’Académie. Tous les dialogues d’inspiration platonicienne qu’il a composés à cette époque ont été perdus. À la mort de Platon (348 av. J.-C.), lorsque la direction de l’école platonicienne lui échappe, il quitte Athènes pour l’Asie mineure, où il rejoint son ami le tyran Hermias d’Atarnée qui lui donne sa fille adoptive en mariage. À la tête d’une école de philosophie à Assos, puis sur l’île de Lesbos, il entreprend avec son disciple Théophraste des recherches sur les animaux et la nature, exposées dans L’Histoire des animaux et la Physique. Il commence vraisemblablement à écrire l’Organon et Les Politiques, avant que le roi Philippe II de Macédoine ne l’appelle en 343 av. J.-C. pour être précepteur de son fils Alexandre. En 335, Aristote est de retour à Athènes, désormais soumise à la Macédoine. Il y fonde une troisième école, le Lycée (situé près d’un temple dédié à Apollon Lycien), aussi désignée comme l’école « péripatéticienne » (du grec peripatetikos, qui se promène), puisque le maître et ses élèves ont l’habitude de discuter en marchant. C’est pendant cette période qu’auraient été achevées la Métaphysique et l’Éthique à Nicomaque. Mais en 323, la mort d’Alexandre réveille l’hostilité du parti antimacédonien à Athènes : accusé d’impiété pour avoir dédié un Hymne à la vertu au tyran Hermias, Aristote, à la différence de Socrate, prend la fuite afin d’échapper à la condamnation à mort. Réfugié à Chalcis, sur l’île d’Eubée, il meurt quelques mois plus tard, en 322 av. J.-C., à l’âge de 62 ans.

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Comment résister à la paraphrase ?
« Éviter la paraphrase » : combien de fois avez-vous lu ou entendu cette phrase en cours de philo ? Sauf que ça ne s’improvise pas : encore faut-il apprendre à la reconnaître, à comprendre pourquoi elle apparaît et comment y résister ! 
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