Le cycle ouvert par le 11 Septembre s’est-il refermé ?
Dix ans après les attentats sur le sol américain, l’élimination d’Oussama ben Laden, les révolutions arabes et les retraits programmés d’Irak et d’Afghanistan ont semblé mettre un terme à la « guerre mondiale contre le terrorisme ». Ce serait oublier que la logique sécuritaire mise en place en 2001 est toujours active. Alors, le chapitre est-il vraiment clos ?
Parag Khanna. Oui
Le défi de la mondialisation a supplanté la guerre contre le terrorisme
Dans son dernier ouvrage, Facts are Subversive [“Les faits sont subversifs”, Atlantic Books, 2009], l’historien britannique Timothy Garton Ash qualifie de “décennie sans nom” la période qui s’étend des attentats du 11 septembre 2001 à l’élection de Barak Obama le 4 novembre 2008. Puis le discours dominant de la “guerre contre le terrorisme” a été supplanté par un message d’espoir, ainsi que par la nécessité de faire face à la crise financière mondiale.
En ce sens, l’assassinat d’Oussama ben Laden est survenu dans un contexte de préoccupations économiques où il n’avait déjà plus sa place. Le printemps arabe va permettre au monde musulman de participer aux débats internationaux sur la stabilité politique, l’ordre économique, les questions sociales, la gouvernance responsable et autres sujets épineux auxquels aucun groupe terroriste ou parti religieux n’a su apporter de réponse. Bref, le monde est devenu trop complexe pour qu’on le réduise aux slogans d’une “guerre contre le terrorisme”.
Dès lors que les considérations économiques prennent le pas sur les débats culturels, il faut aller au-delà des généralités formulées par le Consensus de Washington ou des institutions telles que le G20. La réaction américaine au 11 Septembre a certes promu la liberté en Irak et en Afghanistan, mais à quel prix ? Pour le reste du monde, ces interventions ont occulté le processus d’intégration commerciale et de croissance économique qui se déploie en Amérique latine, en Afrique, en Chine et en Inde. Au lendemain du 11 Septembre, nous nous sommes engagés dans un réseau politico-économique qui s’étend à l’échelle nationale et régionale.
Faites-vous primer le désir comme Spinoza, la joie à l'instar de Platon, la liberté sur les pas de Beauvoir, ou la lucidité à l'image de Schopenhauer ? Cet Expresso vous permettra de le déterminer !
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