Pourquoi les extraterrestres devraient-ils nous ressembler ?

Deux momies à l’allure étrange ont été présentées devant le Congrès mexicain la semaine dernière. Leur particularité ? Selon le journaliste Jaime Maussan, 30% de leur ADN ne serait pas d’origine humaine. Cette personnalité médiatique au Mexique, par le passé souvent associée à des canulars sur le thème des ovnis, soutient qu’il s’agit d’extraterrestres. L’affirmation a été largement remise en question. Car si nous croisions des aliens, il est plus que probable qu’ils ne nous ressembleraient absolument pas… Voici pourquoi.

Présentées devant le Parlement mexicain, les prétendues momies extraterrestres n’en sont très vraisemblablement pas. Les analyses indiquent qu’il s’agirait bien plutôt de fétiches composites, constitués de différents morceaux de dépouilles humaines et peut-être animales. L’événement a pourtant attiré une attention internationale. Ce n’est pas entièrement un hasard, car ces petits personnages au crâne allongé ressemblent à s’y méprendre à certaines images d’extraterrestres qui hantent notre imaginaire collectif – qu’on appelle les « Petits-Gris ».

Les représentations d’aliens sous des traits humanisés ne manquent pas. Le cinéaste français Denis Van Waerebeke, dans son documentaire humoristique de 2006 Classification systématique du vivant extraterrestre, montrait que la forme humanoïde est exagérément sur-représentée dans nos imaginaires. Bien souvent, les extraterrestres nous ressemblent à quelques détails près : volume crânien surdéveloppé, main réduite à trois doigts, etc. Ils semblent évoquer, à bien des égards, un stade « supérieur » de notre propre évolution. Même lorsque les différences sont plus marquées, comme par exemple dans le cas du fameux « Xénomorphe » – la créature fictive de la série de films à succès Alien –, qui évoque plus un insecte qu’un mammifère, ou encore dans celui des reptiliens, certains détails rappellent immanquablement l’être humain : mains préhensiles, bipédie et posture verticale, un corps à la symétrie axiale segmenté comme le nôtre en tête, tronc, membres, etc.