Apprendre à penser
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Nous accédons à ce que l’on appelle penser si nous-mêmes pensons. Pour qu’une telle tentative réussisse nous devons être prêts à apprendre la pensée. » C’est par ces mots que Martin Heidegger a débuté son cours du semestre de l’hiver 1951-1952…
Qu’elles privilégient la voie du corps, de l’autre ou de l’esprit, les méthodes pour éveiller la pensée à elle-même ne manquent pas.
Il est un exercice de la pensée incarnée mis à portée de tous et, de fait, de plus en plus pratiqué : la marche à pied. Auteur de Marcher, une philosophie, Frédéric Gros nous éclaire sur ce qu’il se passe lorsque nous mettons un pied…
Ce que la philosophie occidentale redécouvre timidement aujourd’hui, la sagesse asiatique ne l’a jamais oublié : on pense d’abord avec son ventre. Encore faut-il se mettre à l’écoute de ses intuitions viscérales.
Rompant avec les débats formels et nécrosés de la scolastique médiévale, la Renaissance s’amorce par la réinvention du dialogue. Souvent poétique, celui-ci renoue avec la pensée vive, ainsi que le montre Jean-Christophe Saladin.
Transmettre des savoirs, les enseignants le font à longueur d’année. Mais comment faire décoller les élèves du programme, les amener à se poser des questions, à réfléchir ? Rencontre avec ces professeurs qui inventent.
Trois méthodes fameuses et singulières qui empruntent la voie de l’autre.
Et si l’on se racontait des histoires ? Telle est la méthode élue outre-Atlantique par la philosophie morale expérimentale. L’enjeu ? Mettre à l’épreuve nos croyances profondes, explique Ruwen Ogien.
De Descartes à Husserl, le doute s’est imposé comme un moyen fertile pour atteindre aux vérités premières. Mais s’aventurer à perdre toute certitude ne va pas sans risque : quelques conseils pour parvenir au bout du chemin.