Arts. Peinture

L’inachevé contre le beau

publié le 1 min


 

« Simon Hantaï cultivait une immense admiration pour Cézanne parce qu’il demeure chez lui du mal peint, du “pas vraiment fini”. Il adorait me montrer le tableau de Cézanne intitulé Les Grandes Baigneuses, et plus précisément les pieds nus au premier plan, terminant le corps de femmes alanguies. Ces pieds flous ressemblant à des pattes de canard le faisaient jubiler. Ils incarnaient son rejet du beau et du décoratif, son goût pour l’inachevé, le vague, pour l’inhabileté du peintre… avec un certain paradoxe, puisqu’on admire désormais la beauté des Mariales, par exemple. Simon Hantaï se distingue en effet dans ses dernières toiles par sa grande qualité de coloriste, s’exprimant dans des teintes lumineuses dignes de Matisse. Les Tabulas par exemple témoignent d’un chatoiement de couleurs. Certains critiques lui reprochent même d’avoir voulu faire trop beau.

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